To: George Thomson, Edinburgh
Vienna, February 29, 1812

Anderson v1 pg361-362 - letter #352


Monsieur!

       En m’assurant que vous ne me refuserez pas de me faire payer chez Messieurs Fries et Comp. au lieu de 3 ducats en or 4 ducats en or pour chaque chanson, j’ai rendu les 9 chansons a susdites Messieurs, j’aurais ainsi encore 9 ducats en or a recevoir.

       Haydn même m’assuré qu’il a aussi reçu pour chaque chanson 4 ducats en or et pourtant il n’ecrivit que pour le clavecin et un violon tout seul sans ritournelles et violoncelle.  Quant à monsieur Kozeluch, qui vous livre chaque chanson avec accompagnement pour 2 ducats je vous felicite beaucoup et aussi aux editeurs anglois et ecossois quand ils en goûtent. Moi je m’estime encore une fois plus supérieur en ce genre que Monsieur Kozeluch ( : Miserabilis : ) et j’espère croyant que vous possedez quelque distinction, laquelle vous mette en état de me render justice.

       Je n’ai pas encore reçu la réponse à ma letter dernière, et je souhaite de savoir a quoi que je suis avec vous.. Vous auriez déjà long temps les 3 sonates pour 100 ducats en or et les 3 quintettes pour la même somme, mais je ne peux rien risquer en cette affaire et il faut que je reçoive les sommes fixées des Messrs Fries en presentant les exemplaires.
 
       A ce qui regard les 12 chansons, avec le texte angloise le honoraire set 70 ducats en or.  Pour la Cantante contenant la bataille dans la mer Baltique 60 ducats en or, pour l’Oratoire je demande 600 ducats en or, mais il est necessaire, que le texte soit singulièrement bien fait. Je vous prie instamment d’adjoindre toujours le texte aux chansons ecossaises. Je ne comprends pas comme vous qui êtes connoisseur ne pouvez comprendre, que je produirais des compositions tout à fait autres, si j’aurai le texte à la main, et les chansons ne peuvent jamais devenir des produits parfaits, si vous ne m’envoyez pas le texte et vous m’obligerez à la fin de refuser vos orders ultérieurs.

       Puis je voudrais savoir si je peux faire la violin et le violoncelle oblige, de sorte que les deux instruments ne peuvent jamais être omis, ou de manière presente, que la clavecin fait un ensemble pour soi-même; alors notez-moi à chaque chanson sil y a plusieurs versettes et combine?  S’il y a des répétitions  qui sont quelquefois très mal note par ces deux  lignes.

       Je vous prie de répondre bientôt car je retiens plusieurs compositions à cause de vous.  Je souhaite aussi de recevoir les 9 ducats en or, pour les chansons ecossaises, nous avons besoin present, et moi sur tout, car je quitterai peut-être ce payus ici et je me rendrai en Angleterre et puis à Edinbourg en Ecosse, ou je me réjouis de faire votre connaissance en personne.  Je suis avec l’estime le plus parfait

                    Monsieur
                                Votre très humble serviteur
                                                                            Louis van Beethoven